lundi 29 septembre 2014

Syracuse


Le temple d'Apollon dans le quartier d'Ortigia
Syracuse compte 3 000 ans d'histoire. À son apogée, elle était la plus grande ville du monde antique, plus importante qu'Athènes et Corinthe.  L’ère greco-romaine y est encore palpable, because son site archéologique.   Le Parco Archeologico della Neapolis ramène le touriste au Ve siècle av. J.C.  Un peu partout en déambulant dans la ville, les flâneurs que nous sommes, croisons de vieux murs et autres sites où les colonnes se tiennent encore debout….tout de même impressionnant, alors que les ponts tiennent à peine 50 ans chez-nous….

Ortigia, quartier historique de Syracuse est une petite péninsule au décor médiéval.   Entourée d'eau, la ville est un labyrinthe de ruelles, où palais, musées, églises, fontaines, piazza, restaurants et habitations en font un endroit agréable à se promener. Toutefois, tout comme Cagliari, nous avons trouvé Syracuse quelque peu défraîchie. Les palais non-occupés par une banque, un hôtel ou un musée sont franchement décrépits. Les églises sont cadenassées et à l'abandon, (il faut dire quelles sont très nombreuses sur la petite péninsule) les logements sont à vendre et beaucoup de commerces sont fermés.  On sent la crise ici.

Voyez les photos à droite dans l'album photos.  

Ça sent la fin de la saison.  Plus aucun "charter" et les "live aboard" comme nous, s'agglutinent dans les baies en attendant le 1er octobre, date d'entrée en vigueur des contrats d'hivernage.  Dans deux jours, nous serons à Ragussa, et débuterons le rituel de la préparation de la mise à sec du bateau.  Méridien a bien hâte de voir où il passera son deuxième hiver.  Saïdia a tellement bien répondu à ses besoins l'an dernier que la barre est haute cette année.  

Cependant, tout n'est pas encore terminé pour nous.  Des amis viennent passer la semaine du 5 octobre.  De belles retrouvailles en perspective. Leur visite clôturera notre la saison 2014 en beauté.  À suivre.




samedi 27 septembre 2014

Méridien en Sicile - Taormina

La Sicile - 5 millions d’habitants

Belle traversée au près bon plein jusqu’à l’entrée du détroit de Messine.  Nous appréhendions un peu ce détroit qui n’a pas très bonne réputation, depuis l'Odyssée d'Ulysse.  C’est comme le détroit de Gibraltar,  important débit d’eau dans peu d’espace.  Il n’y a que trois kil. entre la pointe nord-est de la Sicile, Capo Peloro et l’Italie continental.  Le guide de navigation Imray recommande d’y passer 4.5 heures après la marée haute à Gibraltar.  Ce que Méridien a suivi à la lettre.  Finalement, avec un petit vent dans le nez, une mer un peu turbulente à cause de la marée et du vent contraire, un ciel nuageux (zut on ne voit pas l’Etna), nous jetons l’ancre dans la baie de Taormine.  Nous voici en mer Ionienne.

Habitée depuis des millénaires, la Sicile a elle aussi vue défiler de nombreuses civilisations qui nous permet aujourd’hui d’apprécier l’évolution de l’humanité.  Comme la Sardaigne et les îles Éoliennes elle semble avoir son propre cachet qui la distingue de l’Italie continental.  

La ville à visiter dans le coin est Taormine (11 000 habitants).  Hop dans l’autobus et nous montons vers cette ville perchée au Mont Tauro.  Nous sommes ici dans une station balnéaire qui s’annonce comme étant une destination estivale chic, prisée par les vacanciers aisés et les célébrités (qu’on a pas vu).   Juché sur son rocher,  la mer à ses pieds et l’Etna en toile de fond que nous tentons d’imaginer (car sous les nuages) l’endroit est de toute beauté.  

Voici quelques photos.


Capo Peloro - à droite la pointe nord-est de la Sicile, à gauche le continent, nous contournons  la tour et entrons dans le détroit de Messine.  Autre petit moment historique pour Méridien.

Porte Messisa, une des portes d'accès à la vielle ville et au Corso Umberto 1, artère commerçante qui est très belle.

Délice pour les papilles et plaisir pour les yeux



Piazza du IX Aprile.  Superbe grande place entre la montagne et la mer et vue sur l'Etna (toujours sous les nuages)


 Villa Communale - un jardín public créé par une anglaise.  Un site exceptionnel avec vue sur la mer, la montagne et l'Etna.  Variété de plantes et petits bâtiments un peu à la Guël.  Promenade idéale pour les retraités.


Le Teatro Greco date du III siècle av. J.C. Le site est tout simplement magique. 

Le ciel était nuageux, donc on ne pouvait voir l'Etna en toile de fond. Imaginez-vous assister à un concert sur ce site!


Une petite pause bien mérité en fin de journée…  Cannoli, pâte frite garnie de ricotta sucré et de morceaux de chocolat.
…en écoutant ces chanteurs, chanter la pomme à ces dames.  Une voix de ténor qu'il avait ce monsieur. Wow!


Quelle ne fut pas notre surprise hier matin au réveil.  Sous un ciel presque dégagé, l'Etna tout juste devant Méridien.










mardi 23 septembre 2014

Îles Éoliennes - suite et fin

Malgré un mauvais départ, nous avons trouvé un autre petit coin de paradis dans la Méditerranée.  Une belle découverte pour nous qui ne connaissions pas du tout ces îles.  Il faut dire que la météo a été des plus clémente - canicule et calme plat.  Oui, un peu plate lorsqu’on est à voile, mais ces îles sont si peu protégées qu’on ne voudrait pas y être par gros temps.  Voici donc en bref, notre passage à Vulcano, Stromboli, Panarea et Lipari.  

Vulcano - 715 habitants

Pour la petite histoire, les Romains croyaient que Vulcano était la cheminée de la forge de Vulcain.   

Le bourg au pied du volcan est quelconque. Maisons, appartements, chambres et petits hôtels pour touristes.  Boutiques de souvenirs et kiosques de location d’autos, de scooter et vente de circuits pour aller dans les îles voisines.  Ses plages sont de roches ou de sable noir, mais son eau est cristalline.  Son attrait : La Fossa di Vulcano.  Volcan, toujours actif du haut de ses 391 mètres, il laisse échapper ses fumerolles qui imprègnent l’endroit d’une odeur de soufre.  Ah oui, j’oubliais, il y a aussi un méga bain de boue, un spa naturel. Un peu sceptique des bienfaits, mais fait partie du rituel de la visite à Vulcano.

Le cratère de Vulcano

Stromboli - 400 habitants

Stromboli, a le profil d’un cône parfait.  Il s’agit ici d’un volcan sous-marin qui s’élève du fond de la mer à 1 476 mètres.  Très actif, une nouvelle cheminée s’est formée le 14 août, cette année.  Les touristes sont accourus voir le spectacle. Les randonnées sur le volcan ont été annulées quelques temps mais ont repris depuis. Non, nous n’avons pas fait d'expédition sur le volcan.  Nous nous sommes seulement contentés de l’observer à partir du pont de Méridien.  

Voici une photo de photos du Stromboli lorsqu'il a sauté dernièrement.

Panarea - 240 habitants

Panarea est selon notre guide, l’île des jet-setters.  Paraît-il que durant l’été le petit port est bondé de yachts de luxe.  On pensait retrouver un St Bart miniature, nous y avons trouvé un endroit charmant.  Très peu de bateaux et juste assez de touristes pour créer de l’ambiance.  Septembre doit en être la raison.

Beaucoup de maisons blanches.  Voyez la largeur des rues, juste assez pour une voiturette de golf.
Lipari - 11 700 habitants

Lipari est la plus grande des îles Éoliennes et ses volcans sont éteints.  Lipari- ville a un peu l’allure d’une petite capitale, c’est vraiment l’endroit le plus animé de toutes les Éoliennes. Pour la petite histoire, Lipari a une ressource naturelle très recherchée : l’obsidienne.  Il s’agit d’une roche volcanique vitreuse, utilisée pour fabriquer des outils.  Elle en fait le commerce et devient prospère, des siècles avant J.C.  L’obsidienne étant le pétrole de l’époque, cette ressource en fait une cible enviable aux yeux des civilisations voisines (Grecs, Romains, Arabes).  Une longue histoire, beaucoup de guerres et des saccages sans fin.  Le Museo Archeologico Regionale Eoliano est très intéressant à ce sujet.

Vue sur Lipari.  La citadelle à droite et la ville habitée en bas.

Demain matin nous quittons les Éoliennes, ce secret bien gardé de la Méditerranée. Cap sur la Sicile, il faut bien avancé, même si la chaleur est toujours bien présente, on sait bien que l'hiver approche.  On prévoit se rendre sur Taormine, une navigation de 70mn.

Si vous voulez voir d'autres photos cliquez sur l'album photos à droite.

lundi 22 septembre 2014

Ça débute mal aux Éoliennes

Une traversée au ronron du moteur, deux jours et deux nuits, 250mn.  Une traversée durant laquelle Éole a pris une petite vacance.  Il travaille tellement fort en Corse..

Les îles Éoliennes dans la mer Tyrrhénienne.  Connotation grecque, ne trouvez-vous pas?  Mais non, nous sommes à environ 35mn au nord de la Sicile.  La Grèce sera pour l'an prochain.

L'archipel des Éoliennes est inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l'Unesco.  Les sept îles habitées, comptent environ 16 000 habitants, dont 
11 000 habitent Lipari.



Premier point de chute, Fidiculi où nous arrivons à 7:00am.  Fatigués, nous optons pour la facilité, un corps-mort plutôt que de jeter l’ancre et allons faire une petite sieste avant d’aller se ballader sur l’île.  À 9:00am, toc-toc-toc sur la coque, "porto, porto" qu’on nous cri.  Nours sortons des bras de Morphé en se faisant accueillir par : "You have to pay 60 euros for the night".  On explique que nous sommes arrivés il y a deux heures, en provenance de la Sardaigne.  
Le préposé ne veut rien savoir et maintient son 60 euros.  Pourtant dans le guide Imray de navigation le tarif pour les corps-morts à cet endroit est d’environ 25 euros.  On lui montre même le guide avec la tarification, mais en vain.  On lui dit qu’on va quitter car on trouve déraisonnable un tel tarif, alors que nous sommes en fin de saison et que de plus, nous sommes le seul bateau dans la baie. On s’en est clairé pour 10 euros.  Bienvenue aux Éoliennes. 

On s’est dit qu’ils vivent en région éloignée et qu’ils doivent tout faire pour en tirer profit en ce temps de crise où le taux de chômage dépasse plus de 20% en Sicile.   On ne s’est pas laissé abattre pour autant et au lieu de se balader sur l'île, nous nous baladerons autour de l'île.  Voici donc quelques photos.  

Fidiculi, compte 235 habitants, comme vous pouvez voir le tour est vite fait.

À l'extrémité nord-ouest, un beau petit rocher percé.   Il y a aussi de belles grottes marines, mais les photos sont ratées.
Toujours au nord-ouest de l'île, Scoglio de la Canna, îlot rocheux d'une hauteur de 71 m.
Nous mettons le cap sur Salina (2 600 habitants), seule île à posséder des sources d'eau douce.  L'île est verdoyante et a belle allure avec ses deux volcans symétriques.  On y produit un vin unique aux Éoliennes, le malvasia, un vin doux au goût de miel et on y produit aussi des câpres.  Moi qui pensait qu'elles poussaient dans les pots……

Nous longeons le tour de l'île et mouillons devant Rinella, au seuil des deux volcans éteints.  Une bonne nuit de sommeil nous attend après nos deux nuits en mer.  

Le lendemain, nous partons sur Santa Maria de Salina, principal port de l’île.  On fait toutefois un petit détour sur Lingua - granité oblige.  Lingua est sur la pointe sud-est de l’île, où il n’y a pas si longtemps on y exploitait encore un salin, malheureusement aujourd’hui disparu.  Nous passons le reste de l'après- midi à Santa Maria 3 km plus loin.  Le mouillage étant un peu rouleur à cause d'une brise de l'est, on met le cap sur Lipari et mouillons à Valle Muria pour y passer la nuit.  Prochaine destination Vulcano.  À suivre.



Malfa, un des quatres villages de l'île, où on cultive le malvasia, la spécialité vinicole de l'île.


Confessionnal rococo dans l'église à Rinella
Chez Da Alfredo à Lingua, réputé pour les meilleurs granités de la Sicile.  Simplement divin!   Pistaches et café
Via Risorgimento, à Santa Maria Salina, rue piétonne bordée de cafés et boutiques.  C'est l'heure de la sieste, tout est fermé.


Fleur de câpriers à Salina.
Il Postino, un classique qui fût tourner sur Salina.  Il faudra le visionner à nouveau l'hiver prochain.
Les deux volcans éteints de Salina
En route vers Vulcano, nous mouillons pour la nuit sur la côte ouest de Lipari.
Belles grottes marines que nous visitons avec l'annexe.



samedi 13 septembre 2014

Sardaigne, c’est déjà le départ - le 13 septembre 2014

Comme partout où nous sommes passés, le temps à filé à toute vitesse en Sardaigne.  Nous devrions quitter demain pour les îles Éoliennes.   La fenêtre n’est pas la meilleure, mais elle sera pire à la fin de la semaine.  De plus, il faut avancer, car nous voulons être à la marina de Ragussa en Sicile, où Méridien passera l’hiver bien au sec et non les patins dans l’eau accroché à des pendilles.  
Mais parlons encore un peu de la Sardaigne avant d'atteindre les îles d'Éole.  Depuis le dernier blogue, nous avons continué à longer la côte est jusqu’à la marina d’Arbatax où nous sommes depuis le 8 septembre.  Méridien bien accosté,  nous quittons trois jours question d’aller visiter Cagliari, la capitale et un site nuraghe à Barumini en revenant par les montagnes du Gennargentu sur Arbatax.  

Je vous laisse sur une photo prise du petit village Vilanovatulo avec vue sur le lac Flumendosa, lac endigué.  Pour les autres photos, cliquez sur  l'album photos à droite.


mardi 9 septembre 2014

Sardaigne 101 - le 3 septembre 2014


Les Sardes ont leur drapeau.  Le sarde, est une langue minoritaire encore parlée dans 80 % des foyers. Il semble qu’elle est distincte de l’italien, mais nous on ne voit aucune différence.
  
La Sardaigne est à l’Italie, ce que la Corse est à la France.  Un beau grand terrain de jeux où les Européens, principalement les Italiens, viennent en vacances où se réfugier dans leurs résidences secondaires.  Beaucoup d’activités, vélo, plongée sous-marine, escalade, randonnée pédestre, plages, navigation de plaisance, et j’en passe.

L’île compte 1,64 million d’habitants, dans huit provinces et Cagliari est la ville principale.  L’île a une tradition pastorale qui se traduit encore aujourd’hui par l’élevage des moutons, chèvres et brebis.  C’est vraiment la campagne ici. 

Peu enclin à la pêche, les Sardes pratiquent surtout la culture des céréales, des légumes, des  fruits, des olives, des vignes et l’exploitation du chêne-liège.  Toutefois, les temps ont changé, les bateaux de pêche sortent à l’aurore, on a vu des viviers, de la culture d’huîtres et de moules.  Et, depuis 1960, l’industrie touristique est devenue une importante sources de revenu de l’île avec près de 2 million de visiteurs.

Longue de 260 km et large de 120km, ses côtes sont parsemées de falaises, de caps rocheux, de golfes, de grottes terrestres et marines, d’une kyrielle d’îles et d’îlots et de plages.  Ses montagnes occupent 14 % du territoire et la plus haute, Punta La Marmora, s’élève à 1 834 m.

On y a retrouvé les traces de l’homo erectus et on y retrouve également de nombreux sites de la période nuragique (1800-500 av. J.C).  Sa situation stratégique dans la Méditerranée en fît la cible de nombreuses conquêtes et civilisations.  En 1948, la Sardaigne, devient une région autonome de la République italienne.  Voila donc en bref un petit survol de la Sardaigne.

Parlons maintenant des plaisirs de la table : pain, pâtes, fromages, charcuteries,  olives. vin et leurs dérivés et les petites douceurs.  De beaux produits à découvrir et à goûter aux marchés des petites bourgades!!!!

Un pain typiquement sarde appelé pain Carasau, que les bergers apportent à la montagne car il se conserve longtemps.

On lui donne aussi le nom de : papier à musique
Les “culurgiones”, des pâtes dont la recette origine de la Sardaigne.  Il s’agit d’une pâte (qui ressemble à un dumpling) farcie de ricotta, pommes de terre et menthe, nappées d’une salsa verde.  Simplement délicieux!  




Vous trouverez également sous l’album photos quelques photos de nos petites escapades.