dimanche 29 mai 2016

Le canal de Corinthe

Voilà c’est fait, la traversée du canal de Corinthe est cochée.  Depuis 1978, d’où nous l’avions vu du haut du pont, l’image de ce chenal était resté gravé dans notre mémoire.  À ce moment, loin de nous l’idée que nous le traverserions un jour.  Tout un passage historique pour Méridien et son équipage.  

Ce passage nous stressait quelque peu, non pas à cause de sa traversée mais surtout à cause du vent grandement réputé pour ses coups de gueule aux deux extrémités du canal.  Les deux jours avant notre passage Éole soufflait entre 25-30 noeuds vers l’ouest (en plein dans l’embouchure du canal) et on se questionnait sur l’importance des vagues pour y entrer. De plus, il peut être tout aussi vilain à la sortie du côté est.  Heureusement, Miss Météo annonçait une accalmie et le matin de notre passage Éole était au neutre.  Ce fut un très beau moment sous un ciel radieux.

Bien qu’il date seulement de 1893, ce canal a été pensé depuis bien longtemps.  Pour la petite histoire, déjà au 5e siècle av. J.C., afin d’éviter de contourner le Péloponnèse, les navires étaient transportés sur des chariots entre les deux golfes.  En 67 av. J.C., les Romains, avec 6 000 esclaves débutèrent la construction mais le projet échoua.  Ce n’est qu’en 1882 que les Français reprirent la construction qui fut terminée par les Grecs en 1893.  

Pour mes amis non-Facebook, voici donc quelques photos de notre passage.

Au dernier blogue j'ai oublié de vous présenter Raymond, "Ray" pour les intimes, un des trois nouveaux amis de Méridien.
On voit ici Méridien faire des ronds dans l'eau, è l'entrée du canal, en attendant le OK du contrôleur.
 
Aux deux extrémités, on croise un pont, mais contrairement à ce que nous sommes habitués, (lève ou tourne) celui-ci est submersible. Cool! 





Le canal a 6 km (3.2 mn), 23 m de large et les parois verticales s'élèvent jusqu'à 90 m

Station de péage à la sortie.  Le passage du canal est réputé être un des plus cher compte tenu sa courte distance.  187.80Euros.  Calculés $ du km!!!!  Des surplus s'ajoutent la nuit et les week end/jours fériés.$$$$$

dimanche 22 mai 2016

Chicane de clocher!!!!!!

Méridien en avait  beaucoup à nous raconter à notre retour.  Une chicane entre les deux propriétaires (un Grec et un Hollandais) de la marina, fait que les plaisanciers sont les victimes d’une chicane de clocher.  Bon, on savait que tout ne baignait pas dans l’huile car à la mise au sec de Méridien en octobre dernier, nous étions interdits de passer le boyau pression sur la coque pour nettoyer l’anti-salissure.  André avait tout nettoyé au sceau d’eau et à la brosse.  On nous avait dit que la marina attendait incessamment son “environmental license”, qu’on croyait de nature écologique et que tout serait réglé à notre retour.   

Cet hiver la situation s’est envenimée et au retour, nous étions informés que les travaux étaient interdits et que les fautifs étaient passibles d’amende  Ouash!!!!  Le mot d’ordre : Ne pas se faire pincer avec un outil ou un pinceau à la main.  Se faire pincer par qui me demanderez-vous?  Par la police portuaire.  Suite aux plaintes logées par le propriétaire grec, qui est toujours actionnaire mais non présent sur place, la police portuaire doit surveiller l’interdiction des travaux.  La police est bonne joueuse car elle regarde souvent du côté opposé aux travaux, n’empêche que quelques plaisanciers ont écopé. 

La rogne de la clientèle, a fait qu’une réunion était prévue à notre arrivée et nous a permis de comprendre que le soit disant “permis d’environnement” est un permis d’opération, soit, entre autres, d’exercer des travaux sur les bateaux.  Ce qui contrairement à ce que nous pensions, n’a rien à voir avec la protection de l’environnement.  Il semble que la majorité des marinas n’ont pas ce permis et elles opèrent quand même - semble-t-il, c’est la façon de faire dans le vieux pays d’Ulysse.  Tout est illégal, tout est toléré et moi d’ajouter :  “until the shit hit the fan”.  La demande du renouvellement du permis a été faite et le tout est dans le processus administratif.  À la vitesse dont vont les choses ici, minimum six mois qu’il nous a dit.   Entre temps c’est la clientèle qui se sent prise en otage.   

Nous avons donc fait des illégaux de nous mêmes.  André a remis ses hélices en catimini, manoeuvre assez rapide.  Par contre, le long processus de l’application de l’anti-salissure nous causait problème (préparer la coque, la ligne d’eau, bac à peinture/pinceau/rouleau/habit couvre-tout etc….  On s’est dit qu’un samedi soir, la police portuaire travaillait peut être à effectif réduit.    Alors, je suis allée faire le pied de grue à l’entrée de la marina avec les walkie-talkie pendant qu’André pratiquait l’illégalité……  J’ai lancé deux alertes et le tout c’est terminé à 22:00hrs, sans se faire pincer. Par la suite, nous nous sommes concentrés sur les travaux intérieurs nécessaires à faire avant la mise à l’eau.   En une semaine, Méridien était à l’eau. Quel situation ridicule!  Une fois à l’eau tout nous est permis.

Méridien ne se peut plus et a juste hâte de partir, il quitte avec un petit goût d’amertume, mais on l’a consolé en lui offrant une chaine toute neuve, une nouvelle ancre et un “chart ploter”.  

Le départ est donc prévu demain ou mardi.  Les Cyclades "here we come" mais avant, on se fait le canal de Corynthe, un passage mythique avant la mer Égée.  

C'est terminé, il ne reste qu'à retirer le collant de la ligne de vie.

On a tout de même garder Delta au cas ou.

Voici donc "Spade" la nouvelle amie de Méridien...

...et son acolyte de 225 pieds
Aussitôt mis à l'eau, le grand lavage annuel 



mercredi 11 mai 2016

De retour en Grèce

Très heureux de retrouver la Grèce après l'hiver canadien fort peu agréable que nous avons vécu.  En octobre dernier, notre passage à Athènes ne fut pas de tout repos.  Nous avions profité de chaque instant à visiter monuments, sites, musées, marchés etc...  

Quelques photos d'octobre dernier.









Contrairement à l'automne dernier, notre arrêt printanier à Athènes en fut un de repos.  Tout d'abord on récupère quelques heures de sommeil, et profitons tout simplement de la ville et de ses quartiers dans lesquels nous nous promenons à notre guise. On s'y sent presque comme chez-nous.  Vous verrez ici un côté d'Athènes moins touristique.


Une ballade en train vers Glyfada où nous voyons un camp de réfugiés Syriens à l'ancien aéroport d'Athènes 

Dans les rues de la Plaka, il n'y a pas que restos et boutiques.

Ceux qui me connaissent savent mon penchant pour les bibliothèques et plus précisément celles dans les bâtiments grandioses.  À la Bibliothèque Nationale de Grèce, nous rencontrons le bibliothécaire de référence.  Croyez le nous non, il est né à Ottawa.  Très belle rencontre.

Vue sur le Mont Lycabeth

Toujours autant de chats...

...et des graffitis partout

Quoi de mieux que de terminer sa journée par une dégustation d'ouzo

Après quelques jours nous partons sur Mesolonghi et retrouvons un Méridien impatient de nous retrouver.  L'hiver a été doux pour lui et bien qu'il croupit sous une poussière de sable il est impeccable.  Il attend toutefois un bon nettoyage et le jour du départ vers la mer Égée.  Beaucoup d'événements se sont passés ces derniers temps et Méridien nous met à jour.    
À suivre...