vendredi 13 octobre 2017

La dernière de la saison

Déjà la dernière mise à jour de la saison. Saison, qui encore une fois s’est envolée très rapidement.  Côté navigation, rien d’extraordinaire, les moteurs ont ronronné plus que les treuils n’ont tourné, mais l’été fut magnifique.  Quelques coups de gueule d’Éole et une journée de pluie le 8 octobre dernier.  

Après le départ de nos invités en septembre, nous avons lézardé ici et là en route  vers Marmaris.  Les formalités de sortie à Symi et celles d’entrée à Bozborun furent des plus agréables.   Le 24 septembre nous étions de retour à Marmaris Yacht Marina, où Méridien passera l'hiver.  Notre séjour du mois de juin nous a convaincu d’y revenir afin de faire effectuer des travaux sur Méridien.  

Il ne faut pas être superstitieux - une sortie de l'eau un vendredi 13.  N'ayez crainte tout c'est bien passé et Méridien repose sur ses lauriers pour l'hiver.  Il y a toutefois une pratique qui se fait ici que nous n'avions jamais vu auparavant.    Avant la prise en charge du bateau par le tracteur, un plongeur, plonge sous le bateau afin de s’assurer que les sangles sous les coques soient bien positionnées et rectifie le tir si nécessaire.  

À date l'endroit nous plaît.  Il y a de la place pour plus de 1000 bateaux.  La mentalité des gens est différente de celle à laquelle nous nous étions habitués en Grèce, c’est autre chose et c’est bien comme ça. Ici aussi les gens parlent très peu l’anglais. On a juste à apprendre les rudiments du grec et du turc me direz-vous? Vous avez bien raison.  La marina offre aussi une panoplie de services et Marmaris-ville, à 10 km en offre encore plus.  On y trouve vraiment tout pour les besoins des navigateurs.   


Mi-septembre : Côte turque - l'automne se pointe tout doucement.

Bozukkale, un superbe mouillage et une belle randonnée sous un soleil radieux.

Les chutes Selale, enfin de la verdure, randonnée au coeur de la péninsule de Marmaris

À une heure de route de Marmaris, une petite escapade à Mugla, la capitale administrative de la province qui s'appelle aussi Mugla.  La ville compte environ 70 000 habitants et repose sur un plateau entouré de montagnes.  
Nous voilà dans une Turquie plus traditionnelle.  Nous étions les seuls étrangers en ville.  


Architecture ottoman, tellement belles ces maisons - surtout lorsqu'elles sont rénovées.

Le quartier Suburhane dans la vieille ville a conservé ses petits commerces spécialisés de l'époque ottoman.   




Ces cheminées, caractérisent les vieilles maisons de Mugla, 

 Les "lamb door" sont aussi très particulières.  
De retour à Marmaris.
Marmaris est très ordinaire, une immense station balnéaire comme on en retrouve partout.  Située en bord de mer et entourée de montagnes.  Ce qui fait son charme, la magnifique promenade d'environ 10 km. qui longe la baie et permet une belle ballade. 

Méridien aura un nouveau bimini.  Une des raisons pour laquelle nous voulions venir à Marmaris.  Le résultat est à suivre.....
Question de préserver le trampoline, qui a déjà 9 ans et qui est toujours nickel, le capitaine le protège cette année d'un filet.  Dommage qu'il n'y a pas pensé plus tôt, c'est un ami navigateur rencontré à Kos qui lui a donné l'idée.



Une remise à neuf de l'annexe était plus que nécessaire.  Les résultats, comme pour le toit sont aussi à suivre.....

Marmaris Yacht Marina.  C'est dans ce beau décor que Méridien passera l'hiver.  Nous espérons que tout ce passera bien pour lui.


De retour au Canada la semaine prochaine, nous espérons profiter du coloris automnal et nous attendons la saison de ski avec impatience.  

Bonne fin d’automne et bon hiver à tous,
Ghyslaine et André











mercredi 13 septembre 2017

Donner au suivant

Embarqués à Kos et débarqués à Rhodes, Fani et Olivier nous ont quitté dimanche dernier.  Une très belle semaine passée en leur compagnie, en dépit du laisser aller d'Éole.  Alors que nous pensions avoir de bons vents en navigation vers Rhodes, ce fut le déchainement total durant une journée et l'accalmie pour le reste - mais que demander de plus, l'équivalent d'une belle journée de voile, du soleil mur à mur et une météo d'été.  (Météo grecque et non canadienne)   Bienvenue en Grèce les amis.

Arrêt à Nissyros, Tilos, Symi et Rhodes - îles dont j’ai parlé deux fois plus qu’une, alors je saute la répétition.  Par contre, laissez-moi vous raconter la petite histoire des calmars que les amis Facebook ont vu défiler la semaine dernière. 

Amarrés au quai à Tilos, un yacht privé s’amène.  Toujours impressionnant d’avoir un tel bolide voisin de Méridien.  Un membre de l’équipage descend et me demande où trouver le super market, renseignement que je lui donne avec plaisir (hé! je connais Tilos comme le fond de ma poche).  On jase un peu, blablabla, le yatch appartient à un Égyptien, son fils et sa petite famille sont à bord.  Ce membre d’équipage, est Tunisien et chef cuisinier sur le RL Noor depuis quatre ans.  Il raconte un peu comment se passe en général sa vie de chef à bord, avec les autres membres d’équipage (total 6) et les invités (total 8).  Vraiment, un type très intéressant.  À son retour, il vient nous porter un pain/dessert aux brisures de chocolat qu’il a fait.  Et surprise! Le lendemain matin, il nous apporte un sac d’énormes calmars (7) et quatre gros loup de mer (sea bass) congelés.  Je suis bouche bée, et me sent très mal à l’aise d’accepter un tel cadeau.  Les invités quittent et le le bateau sera à quai pour une semaine, aussi bien en faire profiter des gens sympathiques qu’il nous dit.

Olivier dit :  Ghyslaine ça doit être parce que tu as donné des sardines aux chats sur le quai (je nourris les chats à l'occasion aux sardines en boîte), alors c’est le retour du balancier sur Méridien. 

Ghyslaine se dit:  Quand même de la sardine c'est pas du calmar et du loup de mer.  

André, Fani et Olivier, se délectent déjà du souper du lendemain et la recherche aux recettes est lancée.  Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas friande, ni de cuisiner, ni de manger ces petites bêtes de mer.  Alors comme d'habitude pour ce genre de plat, André à reprit la toque du chef.  Résultat :  calmar farci - quinoa, olives, fêta, accompagné d'une sauce tomates.   Ils étaient tous d'accord pour dire que le résultat était honnête pour une première expérience.  Quant à moi, le loup de mer fut un pur délice.  Il reste toujours du calmar, à quand le prochain repas, mon capitaine????

Lundi, de retour sur Simi et Méridien à peine ancré, un voilier arrive et tente de s'ancrer.   Il a un problème de guindeau et la chaîne coince.  On lui offre de s’épauler à Méridien.   Mon capitaine monte à bord et fait la réparation.  Le sourire sur le visage de ses gens était beau à voir.  Il faut dire que c'était un bateau de location, en piètre état et sans outils à bord.  On s‘est dit que c’était à notre tour de donner au suivant.  Les gens voulaient nous offrir quelque chose en retour, que nous avons aussitôt refuser et c'était notre plaisir de les aider etc…. mais malgré tout la dame a insisté et nous a donné des tranches de gâteau.  Alors là notre réflection fut :  On doit sembler bien misérable pour se faire offrir autant de nourriture en si peu de jours.…… 


Une virée en VTT sur Nisyros

Baignade dans une "piscina naturale" à Nysiros.  On reconnaît facilement les vacanciers à leur teinte.
Belle randonnée sur Tylos, question de digérer les calmars

Le bateau RL Noor peut être loué pour les modiques sommes de 80 000(BS) et 90 000(HS) euros la semaine.

Enfin à notre tour de donner au suivant.




vendredi 25 août 2017

Enfin d'la visite

Depuis notre arrivée en Méditérannée, on ne peut pas dire que les invités se bousculent au portique.  Enfin, cette année, d’la visite s’annonce.  Décision de dernière minute, ma soeur et ma nièce veulent s’évader de la belle (sic) météo canadienne…..  
Elles seront gâtées, elles arrivent en même temps qu’une canicule.  En même temps, le vent diminue et nous permet de faire le circuit planifié et de la très belle navigation dans des îles du Dodécanèse.  Des îles où nous sommes passés en mai et déjà présentées, sauf une, Arki.  Une toute petite île hors des sentiers battus, tranquillité garantie.   

Voici donc en images, leur séjour ainsi que la découverte d’un autre secret bien gardé, Arki.

Pendant que les soeurs placotent...

....la nièce relaxe

Roxanne met le cap sur Patmos, facile facile la navigation.

 Deux prêtres s'évadent du monastère St-Jean. 
Au printemps, nous nous étions arrêtés sur Lipsi, qui fut un coup de coeur.   Cette fois-çi on prolonge jusqu'à Arki.  Encore plus petite, l'île compte 50 habitants.  L'ambiance qui s'en dégage nous rappelle le Mykonos des années 70.  Hors des sentiers battus, un peu bohème, une grande place devant le petit port, quelques tavernas avec chambres à louer et des baies où profiter des eaux translucides.  Repos total pour ceux qui veulent s'évader.  

La petite place à Arki avec ces quelques tavernas tout autour.

C'est à peu près ça Arki



On reste bouche bée devant le sosie d'un de nos amis.  Trouves-tu une ressemblance Serge?

On quitte cet endroit de quiétude pour retourner sur Méridien.

On s'arrête à nouveau à Lipsi.  Croyez-vous que la poulpe sera sèche, archi-sèche?

Une ballade sur l'île sous un soleil de plomb, on monte à une des nombreuses chapelles.
L'air climatisé des îles.

Celle-çi, juste pour le plaisir des yeux. 
Incroyable, un voilier qui porte le nom de ma grand mère, il bat pavillon hollandais.  Qui sait,  aurait-elle une autre vie!!!!

Belle visite sur Nisyros.  En début de matinée nous descendons dans le cratère du volcan où  nous sommes seules.  Quel privilège! 

Ginette remonte le cratère vers le ciel.
Coquette la Roxanne, elle coordonne ses espadrilles avec l'environnement.

Déjà la dernière journée. Un séjour qui a passé trop vite mais qui aura permis à nos invitées d'emmagasiner de la chaleur jusqu'à la fin de l'été canadien. 


dimanche 23 juillet 2017

La terre tremble à Kos

Mouillés devant Kos et solidement endormis malgré une houle digne d’une grande valse de Strauss, un vrombissement sourd, VrrrVrrrVrrrVrr! fait frémir la coque. Instinct de marin et hop nous sommes déjà dans le cockpit.  1:30 du matin - aucun doute - un tremblement de terre.  Les lumières de la ville clignotent ici et là, des cris se font entendre et c’est le début du concert des sirènes pendant que de nombreuses autres secousses nous tiendront sur le qui-vive une partie de la nuit.  On sait que ça brasse à terre, on est là à regarder sans rien voir, bien évidement.  Des bateaux sortent à la file indienne du petit port et s’ancrent tout autour.  On craint un raz de marée, qui heureusement ne viendra pas. 

Pas question de quitter Kos sans constater l’ampleur des empreintes laissées par dame nature. 

Quelques touristes tentent de récupérer leur nuit endormis sur le gazon autour des petits hôtels, certains errent bagages à la main, d’autres semblent pris en charge et nombreux sont ceux qui attendent les traversiers à venir.  On est loin de l'ambiance joviale qui règne habituellement dans ce coin-çi de la ville. Les vacanciers ont vécus chacun à leur façon cette nuit d'épouvante.  On a tous la mine triste et désolée devant cet accident de la nature.

Des murs effondrés ici et là, l’intérieur des commerces à la renverse, le minaret qui faisait le charme de la place Elephanterias, est effondré sur la terrasse d’un café, la place Platanos (où trône le fameux platane d’Hyppocrate) n’en mène pas large elle non plus. De bonnes vagues ont ravagées l’enceinte du petit port dont la promenade est lourdement endommagée et les commerçants de première ligne ont durement été touché.  Le quartier des bars, d’où les deux décès, est barricadé.

Les Grecs sont déjà à la tâche, les travaux publics ramassent les débris et les commerçants sont déjà à nettoyer.  Aujourd'hui ne sera pas une journée comme les autres à Kos. 

On revient sur Méridien en se disant chanceux et qu’on l’a échappée belle.

Voici quelques photos du centre ville de Kos le matin du séisme. 


Gauche: avant
Droite : après








lundi 10 juillet 2017

Turquie, on se revoit en septembre

De retour du Cappadoce, nous reprenons notre vie de marin.  Nous trouvons enfin le produit (que nous cherchions depuis 2-3 ans) afin de remplacer les plafonds dans les cabines arrière et le capitaine se met à la tâche.  La chaleur a fait en sorte qu’avec les années le produit s’est déshydraté et s’effritait au simple touché.  Il a fallut choisir une période de canicule pour ce farcir ce travail de cinq jours.  La canicule s’étirant, on s'accroche les pieds une autre semaine.  La vie est tellement facile dans une marina, on s’attache à ces petits quais là.

Toujours est-il que la semaine dernière nous avons largué les amarres et mis le cap sur le grand golfe de Korfezi entre Marmaris et Datça.  Ce grand golfe sépare les péninsules de Bozburun et de Datça.  De grandes échancrures tout le long du littoral de ce golfe offrent d’innombrables baies aux navigateurs que nous sommes.  Il y en a pour tout les goûts, des baies désertes, d’autres un peu plus urbanisées mais elles ont toutes une chose en commun, la profondeur.  Il faut donc jeter l’ancre et s’attacher à la terre, d’où l’achat d’une Ultraline qui nous facilite la tâche.  Pas toujours facile avec notre mastodonte surtout lorsqu’une bourrasque si petite soit-elle s’élève pendant la manoeuvre. 

Ici aussi les touristes étrangers sont plutôt absents.  De nombreuses gulets restent à quai faute de client, les restos ne débordent pas, les magasins et les bazars sont déserts.  Les plaisanciers qu’on voit nous semblent en grande partie des Turcs.  En dépit des problèmes politiques, la Turquie reste pour nous une très belle découverte.  Les Turcs sont d’une très grande gentillesse, on en prendrait encore un peu plus de ce pays.    

C’est la raison pour laquelle nous avons modifié nos plans, Méridien passera l’hiver à Marmaris.   Nous retournons en Grèce d’ici une journée ou deux et serons de retour en Turquie à la mi-septembre.  Il nous reste encore trop d’endroits que nous voulons visiter.   Alors encore quelques petites expéditions à l’automne et la côte Turquoise le printemps prochain.  La Turquie sera alors enfin cochée. 

Vue sur Marmaris Yacht Marina
Rénovation des plafonds dans les cabines arrière
Acquisition d'une Ultraline

Vue sur le château de Marmaris et de la ville qui contourne l'immense baie en arrière plan

Les gulets sont la marque de commerce de la côte turque.  Elles sont belles, gracieuses, elles sont partout.  Comme on dit ici vous ne pouvez quitter la Turquie sans avoir fait un "Blue Voyage"   - à conseiller au touriste terrien pour un séjour le long des côtes.
Les paysages de la péninsule de Bozburun...

...ici on se pensait au lac Champlain où dans les Milles-Iles.  D'ailleurs, plusieurs baies où nous avons mouillés nous rappelaient un décor canadien.

Datça, beau petit port, beau mouillage et une belle promenade en front de mer, bordée de restos.